Organisée sous le thème CONTRIBUTION DES ECOSYSTEMES DE MIOMBO AU DEVELOPPEMENT DES COMMUNAUTES LOCALES, l’édition 2019 de la  conférence sur les forêts, sols et eaux s’est cloturée ce samedi 22 juin 2019 dans la salle polyvalente du centre Arrupe. L’objectif principal de ces assises était de pousser des réflexions afin de trouver des voies et moyens pouvant contribuer à une meilleure gestion de la forêt claire du Miombo dont l’apport est incontournable en Afrique centrale.

Depuis le 20 juin 2019, des chercheurs de la République Démocratique du Congo, de la Zambie, de la Belgique et de l’Allemegne, ainsi que des experts de l’Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture(FAO), du Fonds pour l’Environnement mondial(GEF) et de l’Agence de Coopération Allemande pour le développement(GIZ) se sont réunis dans la salle polyvalente du Centre Arrupe pour discuter autour des questions relatives à l’approvisionnement durable en denrées alimentaires, en ressources médicinales et en charbons de bois qu’offre la forêt claire de Miombo.

Au cours de ces journées, les conférenciers étaient regroupés en atelier en fonction de leurs thématiques respectives, l’objectif étant d’étudier le devenir de cette forêt de manière approfondie, suivant la spécialité de chaque intervenant.

Satisfait de l’organisation de la tenue de cette conférence, le Professeur Mylor NGOY SHUSHA, Doyen de la faculté des Sciences Agronomiques, a affirmé que l’ambition est de faire de cette conférence un lieu d’échange et de propositions des connaissances pour la durabilité du développement des sociétés locales dans la préservation des écosystèmes. Egalement satisfait, le chef de bureau du FAO Haut-Katanga, M. Marcel NDOKO, a suggéré qu’une recommandation soit formulée à l’endroit de l’Assemblée provinciale dans le but d’inscrire la question de la protection des forêts de la République Démocratique du Congo comme une question de conscience nationale. Dans le souci de concrétiser les résultats de ces travaux, Le Professeur KISHIBA FITULA, Recteur de l’Université de Lubumbashi s’est questionné sur l’effectivité des théories énoncées lors de ces rencontres. Comme réponse, il réaffirmé la disponibilité des 8000 hectares de la concession UNILU II pour la concrétisation et la pérennisation du projet de reboisement.

RECOMMANDATIONS

A l’issue de ces rencontres de haute portée scientifique, le Professeur François MUNYEMBA, Directeur de l’Observatoire des forêts claires de la RDC et rapporteur général de ces assises, est revenu sur les grands moments qui ont caractérisé ces rencontres et a énuméré quelques recommandations enregistrées quotidiennement. Pour la première journée il a été retenu qu’il y a urgence deregrouper les communautés locales pour favoriser l’agroforesterie et le reboisement, les appuyer contre les tracasseries, les former à l’augmentation de leurs revenus et autonomiser les femmes, développer le reboisement communautaire, encadrer les exploitants du bois, promouvoir la gestion de l’environnement, le gouvernement doit absolument encourager ICCN, organiser les formations en agriculture, la production des semences et les initiatives d’élevage à l’intention des communautés locales…

Pour la deuxième journée, le Professeur MUNYEMBE a rappelé aux différentes parties prenantes la nécessité de  favoriser les inventaires forestiers nationaux en tenant compte des spécificités de chaque formation végétale, encourager la production des champignons, favoriser les études des plantes médecinales, réduire l’intervention homme primate qui a conduit à la forte migration de la plupart des animaux, tenir compte des conditions climatiques et des études primaires pour permettre d’exploiter les gaz dans le lac Kivu, renforcer les mécanismes de conservation des poissons du bassin du fleuve Congo…

Conserver les termites en préservant leurs habitats, prendre en compte l’échelle de la perte des sols de la RDC pour une valorisation fiable de l’information pédologique pour de fins de planifications de type d’utilisation des terres, lutter contre la pollution, encourager l’usage des drones dans différentes études comme une source importante d’information, assurer la relève dans le domaine sol et sous-sol… étaient les recommandations issues de la troisième et dernière journée.