L’université de Lubumbashi prend part aux réflexions organisées par le Gouvernement provincial du Haut-Katanga, sur l’Agriculture. La table ronde, ouverte ce 12 septembre 2019 par le Gouverneur de province prendra 3 journées. Elle est placée sous le thème AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE DANS LE HAUT-KATANGA : INDEPENDANCE EN MAÏS. Dans le but de concevoir et produire un plan stratégique de production de maïs, l’exécutif provincial a réuni des opérateurs politiques, des membres de la société civile, des opérateurs économiques, des agriculteurs, ainsi que l’incontournable expertise de l’Université de Lubumbashi (UNILU).
Ces assises ont été convoquées à la suite de la hausse actuelle du prix de la farine de maïs sur le marché local. La Zambie étant pour le moment la principale source d’approvisionnement pour le Haut-Katanga, le Gouverneur de province, S.E Monsieur Jacques KYABULA KATWE, considère qu’il est urgent de mettre en place un système d’autosuffisance alimentaire. D’après lui,
‘’ l’heure n’est plus aux promesses mais aux actions, aux projets concrets, à l’effort et à l’abnégation. Son souhait le plus cher est qu’à l’issue de ces trois jours soit dégagé des pistes couplées aux actions concrètes afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, particulièrement en produit de base …’’.
Pour le Ministre provincial de l’agriculture, pêche et élevage, S.E Monsieur Thierry MAGHOMA, « le succès d’un développement agricole et rural durable dépendra largement de l’appui et de la participation des populations rurales, des pouvoirs publics, du secteur privé, ainsi que des partenariats actifs y compris au niveau technique et scientifique. »
Parmi les 4 présentations de la plénière figurait celle du Professeur NYEMBO KIMUNI Lucien de la faculté de Sciences agronomiques de l’UNILU qui a dressé un état des lieux de la production du maïs dans le Haut-Katanga. Cet exposé indiquait qu’en 2015 les besoins en maïs tournaient autour de 526 229 tonnes alors que la production locale était évaluée à 199 470 tonnes, soit un déficit de 326 759 tonnes, et pourtant la province du Haut Katanga dispose d’environ 2 millions 800 mille hectares de terres arables, mais la superficie exploitée reste très faible.
Face à cette difficulté, le Professeur KIMUNI propose que :
- À côté des grands producteurs, un appui conséquentiel soit apporté aux petits producteurs et par la suite procéder à une évaluation tous les 2 ans ;
- La construction des silos de stockage dans les zones de récolte,
- La formation des moniteurs agricoles,
- La facilitation de l’évacuation des produits agricoles de centres de production vers ces silos pour approvisionner les grands centres de consommation ;
- L’apport du secteur minier dans la production du maïs,
- Le recours à l’expérience des villages agricoles,
- L’encadrement de la société civile pour la production du maïs.





