Le symposium sur la défense, la sécurité et le développement de la République Démocratique du Congo, organisé par l’Université de Lubumbashi et les forces armée de la RDC via la 22ème région militaire a mis l’accent sur la culture de la paix.

Le 02 et le 03 avril 2024, les différents participants, à savoir les enseignants et têtes pensantes des universités du pays, l’armée, les services de sécurité, le pouvoir coutumier et la société civile, ont tous convenu que la construction d’une culture de paix passe nécessairement par le renforcement des relations entre l’armée et la population. Il est essentiel de créer une confiance mutuelle entre les deux parties pour que cette collaboration soit efficace.
Le Général de brigade Eddy Kapend, commandant de la 22ème région militaire a souligné l’importance de la paix aussi bien pour les militaires que pour les civils. Selon lui, la guerre ne concerne pas uniquement les militaires ; c’est une affaire qui concerne tout le monde. Les militaires et les policiers ont le devoir de faire des sacrifices pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.

Le général Kapend estime que la population a également un rôle crucial à jouer dans la construction de la paix en aidant l’armée à dénoncer les abus commis par des militaires ainsi que les criminels, tout en signalant leurs lieux de refuge.

Il a également souligné que l’armée doit être un outil de paix et de sécurité, ce qui nécessite la confiance de la population. De même, le Colonel Majita Yav a préconisé le renforcement des relations entre militaires et civils dans la recherche de la paix. Il a constaté avec satisfaction une amélioration des relations grâce à l’unité d’encadrement civique qui a permis une meilleure formation et éducation des militaires.

 

 

Pour le Colonel Majita Yav, il est essentiel que les militaires vivent en harmonie avec les civils afin de construire la paix et la sécurité dans le grand Katanga en particulier et la RDC en générale. La défense et la paix nécessitent une approche globale.
Cette thématique a également été abordée par le Colonel Babadi du 13ème régiment d’infanterie de la garde républicaine. Il a proposé le développement d’une stratégie globale pour mettre en symbiose les composantes nationales – militaires et civiles – afin de sécuriser les frontières nationales et instaurer la paix.
Assi, le professeur Norbert Mujinga a souligné l’importance de normaliser les relations sociales pour éviter tout recours à la violence lors de diverses manifestations. Il propose une éthique reconstructrice basée sur un réarmement moral pour diminuer la violence.

Au recteur de l’Université de Lubumbashi, le Professeur Gilbert Kishiba Fitula, de saluer cette initiative des forces armées et de la police visant à établir des relations harmonieuses entre l’armée et la société. Selon lui, ce symposium marque le début du renforcement de la confiance entre la population et l’armée.

Des recommandations ont été formulées aux autorités congolaises en vue de consolider la paix, notamment le renforcement de la conscience patriotique, du rôle des quatre piliers de socialisation (famille, école, église et médias) ainsi que l’amélioration des conditions de vie des militaires pour attirer les jeunes à rejoindre l’armée. Il est également suggéré de créer une idéologie porteuse d’espoir pour la jeunesse.