Le colloque pour la lutte contre le travail des enfants dans les mines était organisé par l’Observatoire Congolais de l’Environnement (OCE) en partenariat avec l’UNILU et piloter par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) via le programme, combattre le travail des enfants dans les chaines d’approvisionnement du cobalt en République démocratique du Congo (COTECCO).
Ce colloque a réuni des acteurs clé du monde universitaire, de la société civile et du secteur minier pour réfléchir ensemble aux solutions à ce problème persistant.
L’objectif principal du colloque était de faire connaître le centre de documentation sur le travail des enfants dans les mines (CDTE).
Ce centre, créé par l’OCE, vise à collecter, stocker, diffuser et vulgariser les rapports, les études et les informations sur le travail des enfants dans les mines. Il s’agit d’un outil précieux pour tous ceux qui s’intéressent à cette question et qui souhaitent contribuer à la lutte contre ce fléau.
Des discussions enrichissantes et des recommandations concrètes
Le colloque a été l’occasion de riches discussions sur les causes du travail des enfants dans les mines, les conséquences néfastes de ce phénomène et les stratégies de lutte les plus efficaces.
Déjà, le COTECCO a identifié et enregistré 5 436 enfants travaillant dans 10 sites miniers de Kolwezi et Lubumbashi.
Selon une étude de l’UNICEF et de l’OIT, en 2020, 160 millions d’enfants dans le monde étaient astreints au travail des enfants.
A révélé Nombana Razafinisoa, chef de Projet COTECCO,
« En République démocratique du Congo, le travail des enfants est présent dans plusieurs secteurs.
Si l’on parle du secteur des mines et mines artisanales, les chiffres sortis du système de Suivi et remédiation au travail des enfants dans 10 pilotes de Kolwezi et Lubumbashi le confirme: 5 436 enfants – garçons et filles entre 5 à 17 ans ont été identifiés et enregistrés dans le système. »
Neuf thématiques ont été développées au cours de la journée, notamment le droit et la protection de l’enfant, le cadre légal international et national, les causes économiques du travail des enfants, la santé et l’environnement minier, et les initiatives de lutte entreprises dans le Haut-Katanga.
À l’issue des débats, 19 recommandations ont été formulées sous forme de cahiers de charges à toutes les parties prenantes. Ces recommandations portent notamment sur la coordination des interventions, la synergie des efforts, la centralisation des résultats des recherches, le renforcement des capacités, l’occupation rationnelle du territoire national, la mise en valeur des ressources naturelles, la création d’entreprises publiques et semi-publiques, le développement d’une politique salariale humanisante, l’appropriation des approches communautaires, la formation sur le contenu local, la mutualisation de la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises, l’intégration de la problématique des enfants dans les mines dans les outils de planification budgétaire, l’appropriation et l’application des instruments internationaux et régionaux, et la mise en place de mécanismes de suivi et évaluation.
Un engagement renouvelé pour la lutte contre le travail des enfants
Ce colloque a été une occasion importante de renouveler l’engagement de tous les acteurs pour la lutte contre le travail des enfants dans les mines. Les recommandations formulées constituent une feuille de route précieuse pour les années à venir. L’UNILU, l’OCE et l’OIT ont réaffirmé leur détermination à travailler ensemble pour que tous les enfants puissent grandir dans un environnement sûr et protégé et avoir accès à une éducation de qualité.
C’est à juste titre que le Recteur Gilbert Kishiba a lancé un appel fort :
« La protection de l’enfant est la garantie de notre avenir »
a-t-il insisté également sur la bonne affectation et gestion rationnelle du fond pour les générations futures FOMIN.