Honorés Enseignantes et Enseignants,
J’ai à l’esprit la date du 30 avril 2024, date choisie par la nation tout entière pour exalter et honorer la fonction enseignante. Faisant suite à cela, je me fais l’insigne honneur de visiter chacun et chacune d’entre vous à travers cette proximité épistolière qui rend vivante l’union des cœurs et des esprits en tant que corps d’enseignants des universités. En vous écrivant, je salue bien plus que des hommes et des femmes ; je salue des écoles, je salue des personnalités intemporelles et indépassables, je salue des esprits supérieurs au regard de l’extraordinarité de la mission qui est la vôtre et que vous accomplissez dans la bravoure, l’ouverture, et l’abnégation au quotidien de votre existence, par la noblesse de votre service rendu à la nation à travers la jeunesse estudiantine.
Puis-je ici m’adresser à vous en faisant mienne la célèbre pensée de ce savant intemporel Albert Einstein lorsqu’il dit : « C’est l’art suprême du professeur de réveiller la joie dans le savoir et l’expression créative. C’est le rôle essentiel du Professeur d’éveiller la joie de travailler et de connaître », pour en définitive transformer, créer et construire la société.
Enseignants, vous ne l’êtes pas devenus une fois pour toutes. Enseignants, vous l’êtes plutôt chaque jour, comme cet individu qui nourrit les esprits, réconforte les cœurs et insuffle des rêves. Être Enseignants est un devenir perpétuel. Chacun de vous est une entité, un investissement, une singularité, un placement pour le compte de cette ressource humaine, en mesure d’inventer et de co-créer un Congo plus beau qu’avant. Votre pédagogie et votre patience envers chaque étudiant et chaque étudiante rendront vos cœurs plus passionnants pour la science, pour le savoir et le savoir-faire. C’est cela même le sens plus original de cette maxime latine, docendo discimus, pour dire : on apprend en enseignant, en instruisant les autres, on s’instruit soi-même. Dans ce cas, luttez pour qu’il y ait d’autres vous-mêmes en qualité après vous. Soyez simplement un meilleur enseignant que vous ne l’auriez jamais cru.
Puissiez-vous me permettre cher enseignant de vous exhorter à choisir la voie de l’excellence et de la beauté pour la cause noble d’être au service de la nation, le lieu de notre redevabilité et de notre convergence. La redevabilité c’est ce que chacun de nous doit à sa fonction, à son engagement comme responsabilité pour appuyer le redressement dans chaque discipline par la mise en œuvre des instructions académiques, de manière à être plus présents dans la vie de l’étudiant et de la société, par la quête de la qualité qui se découvre dans la parenté de l’équité et de l’efficacité. Qui dit redressement, dit en même temps la nécessité du recyclage dans un système d’amitié et de fraternité, de compétence en faisant nôtres la devise : « la réussite de l’étudiant est notre propre réussite ». C’est aussi ça « mettre la science à la disposition du destinataire ».
En définitive, puis-je rejoindre Nelson Mandela quand il affirme que « l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde », c’est-à-dire dans ce cas précisément, « un étudiant, un enseignant, un livre et un stylo, le savoir, le savoir-faire, le savoir devenir, c’est-à-dire la connaissance, peuvent changer le monde. Je souhaite une bonne fête de l’enseignement à tous les enseignants.
Fait à Lubumbashi, le 30 avril 2024
LE RECTEUR DE L’UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
KISHIBA FITULA Gilbert
Professeur Ordinaire