De mardi 21 à jeudi 24 mai 2024, s’est tenu au Château de la Muette à Paris, le « Forum International de l’organisation de coopération et de  développement économiques (OCDE) sur les chaînes d’approvisionnement responsables en minerais ». L’Université de Lubumbashi a été représentée dans ce Forum International par Célestin Banza Lubaba Nkulu, Professeur Ordinaire et Directeur de l’Unité de Toxicologie et Environnement, du Département de Santé Publique de la Faculté de Médecine et Jean-Marie Kanda Ntumba, Professeur et Directeur du Laboratoire de Traitement des Minerais, du Département de Chimie de la Faculté de Polytechnique et du Centre d’excellence sur les batteries électriques.

Le Prof LUBA INTERVENANT à l’OCDE à Paris
Le Prof LUBABA intervenant à l’OCDE à Paris

La communication du Professeur Ordinaire Célestin Banza Lubaba Nkulu a été focalisée sur l’Impacts de l’exploitation minière sur l’Environnement et la Santé dans le Grand Katanga en République Démocratique du Congo.

 

 

 

 

 

 

Pour sa part, le Professeur Jean-Marie Kanda a répondu à la question relative au thème « La RDC face à la formalisation de la petite mine, risque réputationnel, impact sur les investissements ». Il s’agissait de le faire réagir à propos du potentiel du marché de l’exploitation minière artisanale formalisée principalement pour le cas du Cuivre et du Cobalt dans le grand Katanga.                                

Le Prof KANDA intervenant à l’OCDE à Paris
Le Prof KANDA intervenant à l’OCDE à Paris
comment se fait-il que seul le cobalt a mauvaise réputation alors qu’il est un coproduit du cuivre ?

Dans son propos, le Prof KANDA a en effet rappelé d’abord la nécessité de poursuivre les efforts de formaliser le secteur artisanal en RDC et a salué les engagements et les avancées de l’Entreprise Générale du Cobalt (EGC) dirigé par le DG Eric Kalala ainsi que l’accompagnement de SAEMAPE. 

Revenant sur la question, le Professeur JM Kanda a reconnu que c’est l’exploitation minière à petite échelle (petite mine) qui jouerait un rôle significatif en cas de formalisation que l’exploitation minière artisanale. «Artisanale» référant généralement à l’exploitation minière manuelle pure, tandis que «à petite échelle» peut avoir des installations fixes ou utiliser des équipements mécanisés.

Pour le grand Katanga par exemple certains auteurs parlent d’une contribution à hauteur de 20 % sur le marché du Cobalt, selon lui, cette statistique non prouvée cause beaucoup de tort à la RDC et à l’exploitation industrielle (ESG) et le risque réputationnel, le bashing du cobalt Congolais proviennent de cette surestimation. Le Prof KANDA a aussi souligné que le cobalt est associé au cuivre dans la majorité de la minéralisation du Grand Katanga, alors comment se fait – il que seul le cobalt a mauvaise réputation et pas le cuivre pourtant le cobalt est un coproduit du cuivre ?. 

Le message take away sous forme de recommandation   du Prof JM KANDA est que :

La RDC doit poursuivre la formalisation de son secteur minier artisanal ;

La nécessité d’avoir des statistiques exactes sur la production minière artisanale dans le Grand Katanga ;

La prise en compte des enjeux environnementaux ;

La maîtrise des chaînes d’approvisionnement ;

2L’alignement des intérêts ;  

L’intégration des parties prenantes dans les échanges.

Ces assises ont connues une présence remarquée des représentants de Amnesty International, Northvolt, UMICORE, BASF, GIZ, USAID, AFREWATCH, CMOC et du DGA du CCB est à signaler.