Il s’est tenu le Jeudi 28 juillet 2016 dans l’amphithéâtre 1 de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, la cérémonie du Doctorat Honoris Causa décerné au Professeur Bogumil.

Voici un condensé de l’argumentaire sur ce doctorat Honoris Causa.

Bogumil Jewsiewicki a été, de 1969 à 1976, professeur  d’histoire économique contemporaine au département d’histoire de l’Université Lovanium à Kinshasa d’abord et de l’Université Nationale du Zaïre, Campus de Lubumbashi ensuite (actuelle Université de Lubumbashi). Il y a formé beaucoup d’historiens congolais (licenciés et docteurs). Malgré son départ de la République démocratique du Congo, il a continué à contribuer, à partir du Canada, à la promotion scientifique des universités congolaises (Université de Kinshasa et Université de Lubumbashi).

De 1989-1990 à 1995-1996, Bogumil Jewsiewicki avait mis sur pied un programme de formation spéciale en vue de permettre aux Congolais de soutenir leurs thèses de doctorat à l’Université Laval (Québec) au Canada de renforcer ainsi le corps enseignant local de la République démocratique du Congo. A l’issue de cette expérience, cinq thèses de doctorat en Sciences historiques dirigées par Bogumil Jewsiewicki ont été défendues au département d’histoire de l’Université Laval par des Congolais venus des établissements de l’enseignement supérieur et universitaire de la République démocratique du Congo.

Chaque année ou presque, Bogumil Jewsiewicki dispensait le cours de Méthodologie de recherche aux doctorants de l’Université de Lubumbashi. C’est dans ce cadre qu’il a dirigé ses deux dernières thèses de doctorat en juillet 2003 et en juillet 2008 respectivement au département des Sciences historiques et au département de Sociologie de l’Université de Lubumbashi.

Depuis 1970, Bogumil Jewsiewicki a initié la récolte des récits de vie qui a abouti à la publication d’un premier ouvrage. Cette recherche a été intensifiée à Lubumbashi à partir des années 1990. Jusqu’à sa retraite, Bogumil Jewsiewicki a dirigé la collecte des récits de vie et des témoignages oraux dans le cadre de la recherche sur la culture populaire urbaine.

Depuis 2000, dans le cadre du projet « Mémoires de Lubumbashi », Bogumil Jewsiewicki a contribué à l’exhumation des mémoires dans les différents domaines de la vie quotidienne urbaine en vue de reconstituer le passé pluriel et de déboucher sur la constitution d’une connaissance globalisante de la ville de Lubumbashi.

Les résultats de ce projet (cinq expositions de 2000 à 2004) et d’autres recherches menées à Lubumbashi sont publiés aux éditions L’Harmattan dans la collection « Mémoires lieux de savoir » dirigée par Bogumil Jewsiewicki Koss, grâce au financement obtenu du Conseil de Recherche en Sciences Humaines du Canada (CRSH). Et c’est aussi grâce aux efforts de Bogumil Jewsiewicki Koss que l’Université de Lubumbashi est entrée dans le giron du SEPHIS, d’abord, et du SSRC ensuite. Ce dernier organisme international a rendu possible l’organisation en juillet 2003 du colloque sur le rôle social de l’Université de Lubumbashi.

Toujours grâce à Bogumil Jewesiewicki Koss, l’Université de Lubumbashi a pu bénéficier du financement de la Fondation Prince Claus aux Pays-Bas pour l’organisation de la cinquième édition sur les violences familiales au mois d’août 2004.

Pour tous ces motifs,  nous estimons qu’il est de bon aloi que l’université de Lubumbashi, au travers de sa faculté des Lettres et Sciences humaines qui a bénéficié de services d’un chercheur  et d’un professeur d’un tel acabit, lui rende un hommage mérité en lui décernant un doctorat honoris causa.