Les perturbations anthropiques, telles que la perte d’habitats et la croissance démographique rapide, exercent une pression importante sur la biodiversité, notamment dans les régions tropicales comme celle de Lubumbashi. Parmi les services écologiques les plus vitaux, la pollinisation occupe une place centrale pour la régénération des plantes et la production alimentaire. Cependant, dans des zones où l’exploitation minière est dominante, comme dans la région de Kipushi, les pollinisateurs et leurs interactions avec la flore locale restent sous-étudiés.

Une récente étude a mis en lumière la diversité des insectes pollinisateurs et leur rôle dans la pollinisation des plantes dans les zones agroforestières de Kipushi. Cette recherche se concentre sur l’analyse des interactions entre les abeilles et leurs plantes hôtes, en particulier dans le cadre du projet « Agro-forêts pour le développement de Kipushi », qui vise à intégrer des pratiques agricoles durables pour améliorer les rendements tout en préservant la biodiversité locale.

Les résultats de l’étude ont révélé une biodiversité riche mais inégale parmi les insectes pollinisateurs, principalement représentée par les familles “Apidae”, “Halictidae”, et “Megachilidae”. Les espèces “Xylocopa albiceps”, “Nomia speciosana”, “Xylocopa olivaceae”, et “Megachile torrida” se distinguent par leur abondance, mais les interactions entre les pollinisateurs et leurs plantes hôtes sont restées relativement limitées.
En favorisant la diversité des pollinisateurs et en améliorant la qualité de l’environnement agricole, l’agroforesterie pourrait jouer un rôle clé dans la conservation de la biodiversité et le renforcement des écosystèmes locaux.
Cette étude a été menée par une équipe des chercheurs de la faculté des sciences agronomiques composée de Pierre Makolo Kasongo, Alain Tshibungu Nkulu, Mylor Ngoy Shutcha et David Mugisho Bugeme.
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